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mercredi 28 septembre 2011

MERCI

            Merci à Olivier Picard des DNA  pour son éditorial du dimanche 26 juin 2011 intitulé « Punition collective : l’exigence de l’égalité justifie-t-elle l’injustice ? ». Au sujet de cette maison de fous que serait devenu le ministère de l’Education Nationale, il conclut : « le bon sens et l’intelligence de ses valeureux serviteurs se perdent dans les couloirs et s’abîment dans les escaliers d’une administration monstrueuse. Douée d’une force autonome et incontrôlable, elle n’obéit plus qu’à une logique technocratique et désincarnée au point qu’un ministre parfaitement inculte pourrait faire l’affaire pour la conduire. Nous y sommes presque. »
 
            Merci à ceux qui en mettant en place la Loi sur le Handicap en 2005 pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées, pour plus de justice et d’attention aux plus vulnérables, ne pouvaient que remporter l’adhésion du plus grand nombre (la mienne en premier). Pourtant il faut déjà rappeler à ces mêmes personnes qu’une loi ne se limite pas aux premiers paragraphes de ses articles mais s’applique jusqu’aux derniers. En l’occurrence celui de l’article L111-2 « l’Etat garantit le respect de la personnalité de l’enfant », celui de l’article L112-1 « l’Etat met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants handicapés.»
Où est le respect de ces enfants quand on supprime à tour de bras postes en Rased et en établissements spécialisés ? Où est le respect de ces enfants quand on limite le nombre d’AVS au quart des besoins réels ? Où est le respect  quand on « intègre » (j’ai supprimé impose) un enfant à fort handicap dans une classe sans soutien spécifique à cet enfant, sans aide à l’enseignante en détresse et quid des autres enfants en difficultés ?
Traduire une promesse électorale en actes est un engagement qui demande un minimum de moyens et une part d’humanité incompressibles sinon ce ne sont que leurres et belles paroles...

            Merci à ceux qui sauront rester debout, malgré les forts vents contraires,  en ces temps où l’on n’aura jamais autant décrié et montré du doigt les boucs émissaires que nous sommes devenus. Merci à ceux qui resteront debout pour exercer leur métier d’enseignant dans la dignité, conscient de la valeur de leur engagement humaniste face à la montée inexorable du management par la peur.

Merci enfin à ceux qui resteront vigilants en cette année scolaire électorale pour garantir le pluralisme dans le paysage syndical. Le gouvernement ne veut plus qu’un nombre limité d’interlocuteurs ? Les temps ne sont malheureusement plus aux débats d’idées, priorité à la communication …même quand on n’a (souvent) rien à dire.

Pourtant l’élaboration d’un nouveau projet pour l’école de la République ne pourra faire l’impasse d’un échange avec tous les acteurs concernés. C’est bien l’adhésion du plus grand nombre qui fait défaut dans nos sociétés dans leur quête d’un  avenir à construire, cette adhésion est plus qu’indispensable, elle est devenue vitale car c’est elle seule qui garantira la viabilité à long terme du projet.
 Un directeur dépité

mercredi 14 septembre 2011

Bonne rentrée Monsieur le Ministre !


Toute l’équipe du SNE tenait à vous souhaiter une excellente rentrée 2011, et nous serions d’accord avec notre président pour qualifier d’historique.

Nous vous adressons donc les remerciements de tous les personnels de l’éducation ainsi que de tous les parents d’élèves passés, présents et à venir :

Commençons donc par les E.V.S.* ou secrétaires administratives des directeurs d’école, qui quittent enfin un emploi précaire à mi-temps pour retrouver le bonheur du chômage à temps plein et l’A.N.P.E.!
Vous avez du beaucoup travaillé cet été pour prendre une décision aussi importante en période de vacances scolaires, bravo !

Grâce à vous aussi, la cote des membres de RASED* est montée au même niveau que celle de l’or, réussir à en trouver devient une réelle difficulté scolaire…

Tous les professeurs (P.E.*) débutant cette année, se réjouissent de ne plus avoir de formation universitaire, le baptême du feu est bien plus formateur et innovant, quel plaisir de retourner à l’école sans professeur !

Pour les dirlettes* et les dirlos*, quel plaisir de ne plus avoir à partager le bureau, l’ordinateur, le téléphone et les paperasses avec un emploi privé non titulaire à temps partiel ! Finie l’angoisse de perdre une aide administrative ou d’en changer, enfin !

Enfin, les parents d’élèves saluent votre formule : « Pour la réussite de chaque élève », et certains la trouvent même magique puisqu’elle entrainera probablement la disparition totale de l’école publique à très court terme !

Pour conclure, toute l’équipe du SNE vous remercie d’avoir relevé les taux d’éligibilité pour les prochaines élections professionnelles, par vote électronique, ce qui rendra l’obtention d’un siège beaucoup plus difficile, mais quelle victoire ce sera d’en obtenir un, ou plus !

* E.V.S. / Emplois Vite Supprimés
* R.A.S.E.D. : Rares Aides Sporadiques pour Ecoles en Difficulté
* P.E. / Pauvres Educateurs
* Dirlettes / féminin de dirlo
* Dirlo : personne sans statut travaillant dans un établissement public sans statut, chargé de tout et payé trois fois rien

mercredi 7 septembre 2011

SUPPRESSION DES EVS : Entre scandale et mépris

La suppression des aides administratives aux directeurs est un scandale au parfum de mépris d’une fonction sinistrée et dévastée : la direction d’école.



Le SNE-CSEN a maintes fois dénoncé, sans attendre cette rentrée et la période des élections professionnelles, la triste situation de la direction d’école, en étant d’ailleurs le premier et le seul à réclamer un statut pour les directeurs d’école sous le haro des syndicats majoritaires.
Le SNE-CSEN a adressé des courriers aux différents Ministres qui se sont succédé et a fait connaître ses revendications pour la direction. Certaines avancées ont pu ainsi être obtenues.

Si tout le monde s’empare maintenant du dossier, il ne faut pas oublier que ceux qui ont mis fin à la grève administrative des directeurs ont, à l'époque, signé sans garantie un protocole avec les résultats qu’on connaît aujourd’hui.

La suppression des aides administratives est un camouflet méprisant certes, mais c’est aussi le témoignage de l’ignorance et du peu de cas qui est fait du sort de l’école publique en général.

Quand on sait la complexification des tâches et leur multiplication au fil des années (commission de liaison école/collège cette année dans le cadre de l'école du socle), l’investissement personnel que nécessite la fonction de directeur, et le rouage capital qu’il constitue dans l’école, on ne peut que s’indigner de cette économie de bout de chandelle faite en catimini.

Engagé depuis sa création dans la défense du métier de directeur d’école, le SNE-CSEN continuera la lutte avec celles et ceux qui refusent cette nouvelle agression.

Rien ne s’arrêtera dans la dégradation globale de notre métier, sans concertations, réactions et sans mobilisation de tous sans exception.

samedi 3 septembre 2011




GRÈVE le 27 SEPTEMBRE

Le SNE~34 s'associe à la grève unitaire du 27 Septembre
contre les suppressions de postes.


Nos conditions de travail sont devenues plus qu'aléatoires.
Notre pouvoir d'achat en berne.

Les directeurs, taillables et corvéables voient leur charge de travail toujours en augmentation
Mais le peu d'aide qu'ils avaient obtenu,
après beaucoup de travail de syndicats et associations portant depuis bien longtemps leurs revendications,
se retrouve supprimé :
exit les aides administratives.
" ya plus d' sous " dixit Bercy.


Le SNE-CSEN porte ces revendications
depuis plus de 20 ans et continuera à les défendre

Un train (de mesure) peut en cacher un autre !



Dans l’incessante ronde des petites annonces de tous ordres qui ont rythmé l’an dernier, le plus préoccupant se cache avec le talent des caméléons qui changent de couleur selon le milieu ! Qu’ils s’agissent des multiples réactions au moindre sursaut de l’actualité au sujet de la violence, de l’illettrisme, de la morale, des statistiques fâcheuses ou non à propos du niveau scolaire et que sais-je encore, des mots s’envolent pour occuper le terrain. Seulement voilà : si les bonnes intentions restent lettre morte, l’aggravation de la situation, elle, est bien réel tandis que derrière les dégradations à grande vitesse et à géométries diverses, se cache sans doute le plus grave. La paupérisation du service public d’éducation, en parallèle avec d’autres d’ailleurs se présente idéalement comme le prétexte ou pour le moins un prétexte qui pourrait bien alimenter dans un contexte social difficile et fébrile une amorce de remise en cause du statut de la fonction publique. En tous les cas, il ne manque pas grand-chose pour préparer les opinions, y compris celles des enseignants, pour pétrir des idées telles que l’excellence par la concurrence, la rémunération par le mérite, la sélection par la qualité, autant de concepts théoriquement nobles et populaires et parfaitement inapplicables à l’Ecole Publique sauf à sombrer dans une privatisation qui déguiserait son nom en vue d’un clientélisme de circonstance. Le SNE met en garde contre toute atteinte au statut de la fonction publique qui mettrait un terme à l’indépendance et à la laïcité des fonctionnaires. L’égalité, la neutralité et la compétence des fonctionnaires, c’est ni plus ni moins ce qui est en train de se jouer ces mois ci et c’est tout un modèle de société qui pourrait être remis en cause. Le SNE n’aura de cesse de dénoncer cette situation et rappelle à ses collègues que les échéances professionnelles électorales d’octobre ne devront pas être prise à la légère tant les enjeux sont capitaux. L’Union pour l’Ecole Républicaine ( UER) est là pour veiller au grain et revendique sans équivoque le maintient du statut de la fonction publique.

Rythmes scolaires : peu de recherches et une bonne dose de mascarade.




Le comité de pilotage de la Conférence Nationale sur les Rythmes Scolaires a remis à Luc Chatel, après plus de trois mois de consultation, le rapport de synthèse visant à dresser un constat ayant pour but d’améliorer les conditions de vie et d’apprentissage des élèves. Et quelle surprise ! Les conclusions, entre mascarades et non dits, ne laissent pas entrevoir de meilleurs lendemains.

La semaine de quatre jours seraient éreintante pour les élèves … Encore une fois, c’est l’enseignement qui est désigné comme source de fatigue. Aucun commentaire, et c’est bien étrange, sur le rythme dévastateur imposé par les familles : entre coucher tardif dû à des veilles devant des émissions violentes et inappropriées à l’âge de l’enfant et activités hors de l’enceinte de l’école génératrices de fatigue, on donne peu de lisibilité à la source véritable de cette surcharge qui induit ce manque d’appétence de l’élève ….et que l’on veut reprocher injustement à l’Ecole ! Sans doute veut-on encore demander à l’école de corriger tous les maux causés par l’évolution de la société. Aurait émergé selon ce comité le constat de journées trop longues et fatigantes…oui, c’es bien exact. Mais ne confondons pas, par omission volontaire, « journées trop longues » et « journées scolaires trop longues». Il est aisé de dégager les parents de leurs responsabilités : l’Ecole s’en charge de par sa capacité d’absorption de problèmes qui lui sont extrinsèques.

Se profilerait également la vision d’un déséquilibre de l’année scolaire et un désir de se diriger vers sept semaines de travail et deux de repos. Qu’à cela ne tienne : c’est applicable au jour près si l’on fait disparaître les départs en vacances par zone. Mais là encore, l’école doit tout solutionner sans porter préjudice au secteur touristique.

4,5 jours  ou 9 demi-journées ? Pourquoi ce flash back alors que l’époque du samedi matin travaillé n’apportait pas de solution ? Qui osera prétendre que cette matinée hebdomadaire était consacrée à l’étude des disciplines que sont le français et les maths et pas aux arts plastiques, EPS et autres prétextes pour faire trainer en douceur jusqu’à 11h30 ? Et supprimer le mercredi matin de repos pour les élèves, afin de couper de façon médiane la semaine, ce n’est pas accroitre la fatigue de l’élève ?

Puisque seule l’Ecole peut résoudre cette équation improbable, pourquoi ne pas être des plus cartésiens pour solutionner simplement ce problème ? Quand on voit que les bases ne sont pas acquises par un nombre croissant d’élèves,  on est en droit de se demander pourquoi ne pas se décider à viser l’essentiel et écarter le superflu? De la même façon que lorsque l’enfant ne sait pas encore marcher, on ne songe pas raisonnablement à lui apprendre à faire du vélo, on devrait se résoudre à ne pas mettre de souris ni de claviers entre les mains d’élèves ne maitrisant pas le bases de la plume et du langage. Il en va de même pour l’apprentissage des langues étrangères qui se veut de plus en plus précoce alors que la langue française est si mal maitrisée par nos élèves.

La solution au questionnement posé par les rythmes scolaires serait donc si simple ? Eluder le remplissage ludico-pédagogique que certains prennent pour un progrès et qui empiète sur les fondamentaux ? Non, ce serait trop aisé, sinon, les têtes pensantes du ministère y auraient déjà songé…. Comme quoi, la Conférence Nationale sur les Rythmes Scolaires, dont le sigle, aléas du destin, est CNRS, n’a pas vocation à la recherche réflexive fondée contrairement à son homonyme.

vendredi 29 avril 2011

1 500 classes supprimées en primaire

Après le déni, l'aveu par le Ministre de l’Education de 1500 classes supprimées en primaire en dit long et bien davantage sur l’importance que revêt l’Education dans la gouvernance actuelle et sur l'ignorance des réalités du terrain.

Le SNE-CSEN a déjà à maintes reprises commenté et dénoncé la politique délétère du gouvernement vis-à-vis de l’enseignement public, même si le privé sous contrat est touché aussi par les saignées de par le calcul automatique légal des répartitions de postes. Une alerte supplémentaire s’il en fallait !

Outre le fait que les mesures de suppressions toucheront en priorité (si on peut dire) de plein fouet les écoles rurales, un des pires aspects pourrait être le gaspillage de moyens restants dans des dispositifs qui ne font que rajouter à l'échec selon le principe bien connu du «faisons toujours plus de ce qui ne marche pas» et simplement destinés à «acheter» un semblant de calme, auprès des chantres du pédagogisme qui sévissent depuis plus de 30 ans.

Le SNE-CSEN ne voit pas d’alternative pour couvrir la catastrophe de la chute du taux d’encadrement dans un contexte déjà surabondamment détérioré. La seule revendication dans ce domaine est claire pour notre syndicat : la restitution des postes supprimés et une analyse «clinique» de la répartition des moyens dans le système éducatif actuel que l'on a détourné de ses missions en le vouant à des tâches sociales et sociétales qui ne sont pas les siennes.

Le SNE-CSEN maintient plus que jamais que l’école doit redevenir un lieu de transmission des savoirs au service de ce qui fut le modèle d’école le plus prisé.

Le SNE-CSEN réaffirme qu’il se joindra à tous les mouvements qui revendiqueront la restitution des postes sacrifiés sans discernement sur l’autel de l’économie.

lundi 25 avril 2011

ATTENTION à LA DATE DE DEPART EN RETRAITE

La nouvelle loi modifie profondément la donne en ce qui concerne les conditions de paiement de la retraite suivant la date de départ choisie.

SITUATION ANTÉRIEURE :
Les collègues partant en cours de mois voyaient leur traitement payé en entier. C'est pourquoi, ils avaient tout intérêt à partir en début de mois. Et lorsqu'ils envisageaient de partir en fin d'année scolaire début septembre pour avoir juillet, août et septembre payés.


A PARTIR DU 1ER JUILLET 2011 :
Le traitement ne sera payé que jusqu'à la date de départ en retraite.
La pension ne commencera que le 1er du mois suivant.

Un collègue partant le 2 septembre ne sera donc payé en septembre que pour 1 jour et il ne percevra rien pour le reste du mois puisque la pension ne prendra effet qu'à partir du 1er octobre et ne sera payée qu'à la fin du mois d'octobre.


QUE FAIRE POUR FAIRE FACE A CETTE NOUVELLE SITUATION ?

Il serait préférable de choisir comme date de départ en retraite le 1er du mois car le dernier jour de travail retenu est celui qui précède le jour choisi pour le départ.
Pour un départ en fin d'année scolaire, il faudrait donc choisir le 1er septembre au lieu du 2.

Les collègues ayant déjà déposé leur dossier pour un départ ayant lieu après le 1er juillet 2011 doivent demander à changer leur date de départ pour la placer un 1er du mois s'ils ont choisi un départ en cours de mois, afin de ne pas être touchés par cette nouvelle mesure.

Deux projets pour un assassinat

Deux projets pèsent sur une réalité bien assombrie par une couverture de réformes irréfléchies et un avenir étouffé par une avalanche de doutes et de malaises tous azimuts.
Le premier concerne les regroupements d’écoles pour créer des structures de grandes tailles, plus adaptées, nous dit-on, aux réalités d’aujourd’hui, et de nature à permettre une gestion plus efficace de l’école dans son fonctionnement au quotidien, comme dans son administration.
Le second se nomme « école du socle », qui ne peut se décrire que comme une mise sous tutelle du collège, d’une école complètement affaiblie et désorientée par les ravages de fond de ces dernières années.
Les deux ont en commun une volonté de faire des économies de moyens de tous ordres et d’en finir avec l’esprit de l'École Républicaine.
Concernant les regroupements d’école,
la menace qui pèse sur les structures les plus petites est patente, alors même que ces établissements de proximité, souvent en zones rurales, sont au cœur de la vie locale.
D’une façon générale, c’est le système de fonctionnement global du Premier Degré qui est remis en cause : alors même qu’il serait indispensable d’offrir à chaque école des moyens d’actions et de décisions par le biais d’une direction forte dotée d’un niveau de responsabilité motivant, c’est le contraire qui est à l’honneur.
Les mesures de regroupement prévues pourraient bien signifier la fin de service de milliers de directeurs de petites ou moyennes écoles et pourquoi pas, à terme, une « loterie » pour ne garder qu’un responsable sur trois ou quatre dans des dimensions administratives parfaitement inadaptées ?
Sur les 57 800 directeurs en place, seuls quelques centaines seraient amenées à subsister !
Concernant l’école du socle,
qu’il s’agisse des personnels du secondaire ou des professeurs des écoles, personne ne s’y est trompé.
L’assimilation d’entités aussi différentes que l’école et le collège ne peut avoir que des conséquences délétères pour l’enseignement public dans son ensemble.
Comme dans le cas des regroupements d’école, c’est la structure administrative, tournée pour son essentiel vers des économies de moyens, qui mettrait à mal un fonctionnement dont il est devenu un lieu commun de dire qu’il est dévasté par des années de pédagogisme et de réformes à la va-vite et à l’emporte pièce.
Les exigences de l’école et du collège n’ont pas grand chose à voir en termes de relations avec les familles, de proximité avec les élèves, de besoins administratifs et pédagogiques.
En outre, dans une telle situation, l’école maternelle pourrait être menacée, sa disparition pourrait faire partie du programme.
La diversité et l’évolution des publics, les pluralités sociales et culturelles ne font que renforcer un besoin d’attributions spécifiques et de fonctionnements les plus divers et les plus adaptés possibles dans un cadrage national.
En prônant l’inverse, c’est une bien grande responsabilité que prendraient les décideurs ou les partisans d’un tel projet, s’il devait voir le jour.
Il serait aussi un recul sans précédent de l’esprit de l’école alors qu’elle doit retrouver sa place dans la société en revenant à ses missions essentielles et en retrouvant son rôle d’ascenseur social.
La raison d’être d’une organisation indépendante et attachée aux valeurs de la République trouve ici une ambition à sa mesure en dénonçant des pistes dangereuses et en tentant de rassembler pour faire échouer ces projets nocifs.
Philippe Charbonnel
Secrétaire général du SNE-CSEN

mardi 19 avril 2011

Gel des salaires 2012 : ILS N’EN MOURRONT PAS TOUS… MAIS TOUS SERONT TOUCHES !

Est-ce la faute à la résignation, combinée à la volonté farouche de saigner le service public, qui nous vaut les bonnes feuilles toujours renouvelées des journaux ?

3000 classes disparaîtront encore après les presque 9000 postes d’enseignants supprimés malgré 4900 élèves supplémentaires annoncés.
Comme si cela ne suffisait pas à tirer sur l’ambulance, le gel des salaires annoncé pour 2012 qui fait suite à celui de 2011 malgré les prévisions d'une forte inflation, vient pour une nouvelle salve.

La rentrée 2011 s’annonce déjà calamiteuse avec des mesures de saccage du service public d’Education sans précédent. Les fermetures de postes mènent à la dérive les écoles les plus fragilisées, l'enseignement privé se frotte les mains, les acteurs de terrain n’ont qu’à bien se tenir et espérer que la faux traversera leur champ le plus tard possible.

Mais le gel des salaires est là pour concerner tout le monde ! Qu'on en juge : avec un SMIC qui sera porté à 1392 € en juillet 2011, un PE (recruté à BAC+5) au 3ème échelon gagnera 36% de plus que le SMIC. En 1983, un instituteur (recruté à niveau BAC) au même échelon gagnait 61% de plus que ce même SMIC !
Ceux qui n’ont que leur salaire pour vivre apprécieront en avant-première cette dévalorisation aussi constante que violente.

Quoi qu’il en soit et de quelque façon que ce soit, nous serons tous touchés et davantage encore, si rien ne se fait que supporter dans la résignation des faits intolérables.

Le SNE-CSEN réclame encore une fois la restitution des postes supprimés dans le Premier Degré et une concertation au plus haut niveau pour discuter de la pertinence des critères appliqués sur le territoire pour les ouvertures et les fermetures de classes.

Le SNE-CSEN revendique une hausse du point d’indice en rapport avec l’inflation et la hausse du coût de la vie qui rend encore plus précaire la situation des personnels les plus fragiles.

Le SNE-CSEN s’associera et participera à toutes les actions qui seront menées dans ce sens.

mardi 5 avril 2011

Le Mouvement 2011 : c'est parti...

Le mouvement 2011 arrive :

La liste des postes version intégrale ICI :  mvtpostes2011


La circulaire, vous pouvez la trouver ICI :  MVT2011


Rappel : Handicap - priorité mouvement 2011 : le lien vers l'IA : handmvt2011

vendredi 1 avril 2011

Infos IA : Prestations d'action sociale

Les dossiers de prestations d'action sociales 2011 sont disponibles sur le site de l'Académie à l'adresse suivante:

http://www.ac-montpellier.fr/sections/personnelsen/aides-aux-personnels/prestations-d-action

PENURIE : RAZ LE BOL




APPEL à la GRÈVE le 8 avril

Le jour du CDEN, à partir de 14 heures devant l'IA, montrons que nous refusons la "saignée blanche" de l'état dans les services publics et plus particulièrement à l'éducation nationale.

Le bilan est très sombre:

22 ouvertures pour 56 fermetures en Elémentaires soit -34 postes
28 ouvertures pour 16 fermetures en Maternelles soit +12 postes
25 ouvertures pour 46,5 fermetures(31 CLAD+15,5 surnuméraires) en ASH soit -21,5 postes
11 ouvertures pour 15 fermetures pour les Remplacements soit - 4 postes
2 ouvertures pour les Postes spécifiques soit +2 postes
1,25 ouvertures en DEA, Maitres formateurs soit +1,25 postes
1,5 ouvertures pour  5,25 fermetures pour les Décharges de direction soit -4 postes
APPEL à la GRÈVE le 8 avril

jeudi 24 mars 2011

Jusqu'où ira-t-on ?

Notre département perd 28 postes d’enseignants pour 709 élèves supplémentaires attendus à la rentrée.
Nous devrons donc encore palier cette saignée, en ayant plus d’enfants dans nos classes, ce qui entraînera plus d’élèves en difficultés, plus d’élèves répartis car moins de remplaçants.
Sans compter la pression exercée par les IEN (qui ont également, à leur décharge, la pression des IA) ainsi que le manque récurent des enseignants spécialisés, nous continuons sur la route du stress alourdis par la baisse constante de notre pouvoir d’achat en France comme par rapport à nos collègues Européens : Une étude en 2010 nous le montre clairement :

Salaire statutaire annuel des enseignants des établissements publics, en début de carrière, après 15 ans d'exercice et à l'échelon maximum, selon le niveau d'enseignement, en équivalents USD convertis sur la base des PPA (parité pouvoir d’achat)
Réf : Salaire des enseignants (2006)
Comparatif avec quelques pays européens
Salaire en début de
carrière/formation minimale

Salaire après 15 ans
d'exercice/formation minimale

Salaire à l'échelon
maximum/formation minimale

Rapport entre le salaire après
15 ans d'exercice et le PIB par
habitant
France
23317
31 366
46 280 
1,01 
Belgique (Fr)
27551
 38 813 
47 506 
1,16 
Belgique (Fl.) 
29 029 
40 557 
49 392 
1,21
Angleterre
29460
43 058
43 058
1,31 
Allemagne
40277
50 119
52 259
1,57  
Pays-Bas 
32 494 
42 199 
47 125 
1,15
Portugal 
20 072 
32 866 
51 552 
1,58 
Espagne 
33 024 
38 483 
47 695 
1,31 
Italie 
24 211 
29 287 
35 686 
1,01 
Moyenne OCDE
27828
37 832 
46 290 
1,22
Moyenne UE (19 pays)
28536
38 217 
46 752 
1,16

Source : avis budgétaire pour le projet de loi de finances 2010, Dominique Le Mèner, d’après l’OCDE, « Regards sur l’éducation 2008 ».
Hé oui, le ministère à grand besoin des enseignants du 1er degré pour réapprendre à compter, mais à quel régime ‘minceur’ devons nous faire face ?
Les directeurs, que nous défendons depuis bien longtemps, se sentent toujours aussi seuls devant des problèmes de plus en plus fréquents, et cela même si d’autres syndicats, plus visibles ou tonitruants dans des médias qui semblent n’en connaître que certains, s’aperçoivent à l’approche d’élections professionnelles que ces derniers sont dans la mouise jusqu’à même parfois en venir au suicide (lire notre communiqué Décès tragique d'un directeur d'école.