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mercredi 28 septembre 2011

MERCI

            Merci à Olivier Picard des DNA  pour son éditorial du dimanche 26 juin 2011 intitulé « Punition collective : l’exigence de l’égalité justifie-t-elle l’injustice ? ». Au sujet de cette maison de fous que serait devenu le ministère de l’Education Nationale, il conclut : « le bon sens et l’intelligence de ses valeureux serviteurs se perdent dans les couloirs et s’abîment dans les escaliers d’une administration monstrueuse. Douée d’une force autonome et incontrôlable, elle n’obéit plus qu’à une logique technocratique et désincarnée au point qu’un ministre parfaitement inculte pourrait faire l’affaire pour la conduire. Nous y sommes presque. »
 
            Merci à ceux qui en mettant en place la Loi sur le Handicap en 2005 pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées, pour plus de justice et d’attention aux plus vulnérables, ne pouvaient que remporter l’adhésion du plus grand nombre (la mienne en premier). Pourtant il faut déjà rappeler à ces mêmes personnes qu’une loi ne se limite pas aux premiers paragraphes de ses articles mais s’applique jusqu’aux derniers. En l’occurrence celui de l’article L111-2 « l’Etat garantit le respect de la personnalité de l’enfant », celui de l’article L112-1 « l’Etat met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants handicapés.»
Où est le respect de ces enfants quand on supprime à tour de bras postes en Rased et en établissements spécialisés ? Où est le respect de ces enfants quand on limite le nombre d’AVS au quart des besoins réels ? Où est le respect  quand on « intègre » (j’ai supprimé impose) un enfant à fort handicap dans une classe sans soutien spécifique à cet enfant, sans aide à l’enseignante en détresse et quid des autres enfants en difficultés ?
Traduire une promesse électorale en actes est un engagement qui demande un minimum de moyens et une part d’humanité incompressibles sinon ce ne sont que leurres et belles paroles...

            Merci à ceux qui sauront rester debout, malgré les forts vents contraires,  en ces temps où l’on n’aura jamais autant décrié et montré du doigt les boucs émissaires que nous sommes devenus. Merci à ceux qui resteront debout pour exercer leur métier d’enseignant dans la dignité, conscient de la valeur de leur engagement humaniste face à la montée inexorable du management par la peur.

Merci enfin à ceux qui resteront vigilants en cette année scolaire électorale pour garantir le pluralisme dans le paysage syndical. Le gouvernement ne veut plus qu’un nombre limité d’interlocuteurs ? Les temps ne sont malheureusement plus aux débats d’idées, priorité à la communication …même quand on n’a (souvent) rien à dire.

Pourtant l’élaboration d’un nouveau projet pour l’école de la République ne pourra faire l’impasse d’un échange avec tous les acteurs concernés. C’est bien l’adhésion du plus grand nombre qui fait défaut dans nos sociétés dans leur quête d’un  avenir à construire, cette adhésion est plus qu’indispensable, elle est devenue vitale car c’est elle seule qui garantira la viabilité à long terme du projet.
 Un directeur dépité

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