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samedi 3 septembre 2011

Rythmes scolaires : peu de recherches et une bonne dose de mascarade.




Le comité de pilotage de la Conférence Nationale sur les Rythmes Scolaires a remis à Luc Chatel, après plus de trois mois de consultation, le rapport de synthèse visant à dresser un constat ayant pour but d’améliorer les conditions de vie et d’apprentissage des élèves. Et quelle surprise ! Les conclusions, entre mascarades et non dits, ne laissent pas entrevoir de meilleurs lendemains.

La semaine de quatre jours seraient éreintante pour les élèves … Encore une fois, c’est l’enseignement qui est désigné comme source de fatigue. Aucun commentaire, et c’est bien étrange, sur le rythme dévastateur imposé par les familles : entre coucher tardif dû à des veilles devant des émissions violentes et inappropriées à l’âge de l’enfant et activités hors de l’enceinte de l’école génératrices de fatigue, on donne peu de lisibilité à la source véritable de cette surcharge qui induit ce manque d’appétence de l’élève ….et que l’on veut reprocher injustement à l’Ecole ! Sans doute veut-on encore demander à l’école de corriger tous les maux causés par l’évolution de la société. Aurait émergé selon ce comité le constat de journées trop longues et fatigantes…oui, c’es bien exact. Mais ne confondons pas, par omission volontaire, « journées trop longues » et « journées scolaires trop longues». Il est aisé de dégager les parents de leurs responsabilités : l’Ecole s’en charge de par sa capacité d’absorption de problèmes qui lui sont extrinsèques.

Se profilerait également la vision d’un déséquilibre de l’année scolaire et un désir de se diriger vers sept semaines de travail et deux de repos. Qu’à cela ne tienne : c’est applicable au jour près si l’on fait disparaître les départs en vacances par zone. Mais là encore, l’école doit tout solutionner sans porter préjudice au secteur touristique.

4,5 jours  ou 9 demi-journées ? Pourquoi ce flash back alors que l’époque du samedi matin travaillé n’apportait pas de solution ? Qui osera prétendre que cette matinée hebdomadaire était consacrée à l’étude des disciplines que sont le français et les maths et pas aux arts plastiques, EPS et autres prétextes pour faire trainer en douceur jusqu’à 11h30 ? Et supprimer le mercredi matin de repos pour les élèves, afin de couper de façon médiane la semaine, ce n’est pas accroitre la fatigue de l’élève ?

Puisque seule l’Ecole peut résoudre cette équation improbable, pourquoi ne pas être des plus cartésiens pour solutionner simplement ce problème ? Quand on voit que les bases ne sont pas acquises par un nombre croissant d’élèves,  on est en droit de se demander pourquoi ne pas se décider à viser l’essentiel et écarter le superflu? De la même façon que lorsque l’enfant ne sait pas encore marcher, on ne songe pas raisonnablement à lui apprendre à faire du vélo, on devrait se résoudre à ne pas mettre de souris ni de claviers entre les mains d’élèves ne maitrisant pas le bases de la plume et du langage. Il en va de même pour l’apprentissage des langues étrangères qui se veut de plus en plus précoce alors que la langue française est si mal maitrisée par nos élèves.

La solution au questionnement posé par les rythmes scolaires serait donc si simple ? Eluder le remplissage ludico-pédagogique que certains prennent pour un progrès et qui empiète sur les fondamentaux ? Non, ce serait trop aisé, sinon, les têtes pensantes du ministère y auraient déjà songé…. Comme quoi, la Conférence Nationale sur les Rythmes Scolaires, dont le sigle, aléas du destin, est CNRS, n’a pas vocation à la recherche réflexive fondée contrairement à son homonyme.

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